Anne-Gaëlle créé un refuge animalier il y a quatre ans, à Hillion, en hommage à son fils il porte le nom de La Maison de Tom Créole. Ce nom vient du diminutif du prénom de son fils et créole par ce que ce dernier est né sur l’île de La Réunion. « Tom adorait les animaux, les perruches notamment, ici, j’en ai une quarantaine. »
Dans ce havre de paix de trois hectares et demi, on peut trouver une soixantaine d’autres pensionnaires : des chevaux, des ânes, des chèvres, des chiens, des chats, des hamsters, chinchillas, des poules, deux cochons et pleins d’autres espèces.
Tous sont des rescapés, abandonnés, maltraités, envoyés à l’abattoir, laissés-pour-compte après des divorces, déménagements où encore des deuils.
Ici, Anne-Gaëlle Joselier prend soin des animaux qu’elle a recueilli ou qu’on lui a confié. « A la mort de mon père, ce sont les animaux qui m’ont sauvée. Depuis ce temps, ils ont toujours été la pour moi. Un psy m’a dit un jour que ma résilience, je la puisais en eux. C’était donc à mon tour de les aider. Je leur devais bien cela. A eux et à Tom. »
Comme pour mieux donner un sen au drame de sa vie, c’est dans la propriété de son enfance qu’Anne-Gaëlle ouvre son refuge en mars 2015, avec l’indemnité versée par le chauffard qui a pris la vie de son fils, 70 000 Euros. Alors qu’elle est en rééducation, elle obtient le diplôme d’assistante en soins animaliers, option zoothérapie.
La clé pour faire de la médiation auprès des malades. « J’ai alors été contactée par des institutions médicales, les services sociaux… Une déferlante. »
Des enfants de tout le département viennent trouver du réconfort auprès de tous les animaux de La Maison de Tom Créole.
Des autistes, des ados souffrant d’anorexie ou de dépression…
« Certains se promènent à cheval, d’autres se promènent avec les chiens… Un animal c’est doux, câlin, ça ne juge pas. Ça ne guérit pas les enfants mais ça les aide. Certains organismes me considèrent comme un centre de jour. »